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Soupape: #balancetonécole

* Règles d’écriture et de ponctuation non travaillées, non respectées sont le propre de ces textes qui se veulent proches du langage parlé. Ils sont des sortes de “mini éruptions”.

Parlons de l’école !

Celle en qui j’avais eu tellement confiance au départ, celle dans laquelle j’avais mis tant d’espoirs encouragé par ma mère.
« Tu verras, tu vas te faire plein de petits camarades, tu auras des enseignantes gentilles et qui t’apprendront beaucoup de choses, on va t’acheter un cartable tout neuf. On va le choisir ensemble et une trousse avec des crayons de couleur … »

L’école, celle qui m’avait tellement déçu dès le premier jour, quand à l’âge de trois ans et demi, maman m’avait accompagné au « lycée de garçons » puis déposé dans le groupe des tout petits, les « 13èmes » dont j’étais l’un des plus jeunes, qui pleuraient presque tous, qu’on a fait rentrer par une porte en fer, qu’on a refermée derrière eux, derrière nous. Cette école qui me coupait de la maison, de ma famille, de cette grande richesse de vie que nous avons eu la chance de connaître mes deux frères, ma sœur et moi.

Cette école “expérience malheureuse” qui date donc de mes premières années à Chambéry (1948-1949).
Oui, tout petit enfant, mon entrée à l’école m’a fait découvrir un lieu qui ne me convenait pas. Un lieu qui me coupait de tout ce que j’aimais, en refermant derrière moi, après l’heure marquée d’une sonnerie stridente, deux énormes portes noires, gigantesques. Si nous étions rentrés par une toute petite porte en fer le premier matin, dès le deuxième jour, on entrait et sortait par la porte principale. Une porte énorme à mes yeux. Une porte de prison.

Non, jamais on ne m’a tapé sur les doigts avec une règle, jamais on ne m’a fait porter de bonnet d’âne… et pourtant je pense pouvoir dire que j’ai souffert de l’école.
ENNUI mortel, atmosphère et relations pernicieuses, toxiques, sont les souvenirs qui m’en restent. Outre une image extrêmement négative de moi-même que l’école me renvoyait et que je mettrai de très nombreuses années à « rafistoler » plus ou moins, jamais totalement.

Sonnerie de la récré.

  • Debout ! En rang par deux, tenez-vous la main !
    Nous sommes dans un lycée de garçons et je n’ai aucune envie de tenir Pierre par la main. Pierre avec qui nous partageons le même pupitre et bien entendu on n’a pas le choix de “qui” on veut bien tenir par la main. En plus, Pierre à une verrue.

Il me faut assez peu de temps pour me dire que cette règle est stupide. Notre classe donne directement sur la cour de l’école et de plain-pied. En rang juste pour franchir une porte. A la limite au retour pour nous calmer avant de rentrer en classe ç’aurait - peut-être - eu un sens. Quoi que !

Ce rituel restera inchangé de la 13ème (à l’âge de 4 ans) chez une maîtresse dont je n’ai gardé aucun souvenir malgré ma mémoire d’éléphant, à la 7ème (à l’âge de 9 ans) chez le prof tellement poilu, immense, poilu du nez, des oreilles et avec de longues rouflaquettes fournies. On l’appelait “le gorille”.

Dans la cour, des centaines de blouses grises se courent après, se battent, joue dans une atmosphère en surpression. La récré, c’est une soupape pour les enfants proches de l’explosion. Un groupe de 3 profs discutent, un autre, seul, un peu plus loin fait des allers-retours. Ils “surveillent”. Ça n’empêche pas les plus grands élèves de faire peur aux plus petits, voire de les malmener, ni aux plus téméraires de courir tellement vite pour dépenser en un quart d’heure l’énergie accumulée durant l’heure et demie précédente, que nous avions passée rivés à nos pupitre, de tomber sur le goudron de la cour et de s’arracher la peau des genoux.
Mais ça leur permet, aux profs, de se dire des choses qu’on n’entend pas, en nous montrant du doigt ou d’un geste du pouce en arrière plus ou moins discrètement et de pouffer de rire souvent. Je ne saurais jamais ce qu’ils se disent mais je me suis mis très vite à détester ces gestes, ces attitudes. Les mêmes qu’ils réservaient, nettement plus discrètement encore, à leur collègue solitaire, quand il leur tournait le dos. Un enfant, ça capte beaucoup plus que vous ne le pensez.

Dès l’heure de la sortie pourtant, la vie reprenait. Celle d’un enfant joyeux, passionné, curieux. La vie à la maison, la vie dans la nature avec les copains de l’immeuble. Jamais aucun copain de l’école !

La maison

Chez nous c’était « tout le contraire » tout le monde s’exprimait, racontait des histoires de son pays, de son métier, mon père adorait faire rire il aimait comme il disait les « traits d’esprit » et les jeux de mots et nous les enfants pouvions intervenir quand nous le souhaitions et donner notre avis sur tout ce que nous entendions. Nous étions toujours écoutés avec le plus grand sérieux de la part des adultes.

Mon père était pasteur à Chambéry et l’une de ses charges était d’assurer (et d’assumer) l’aumônerie de la prison de Chambéry.
Dans ce centre carcéral, il découvre que bien des prisonniers reviennent en cellule peu de temps après qu’on les ait libérés… et que même certains d’entre eux ont passé plus de temps de leur vie en prison qu’en liberté. Il découvre aussi qu’une des raisons de cette situation (probablement pas la seule raison mais…) réside dans le fait que personne ne veut donner de travail à ceux qui sortent de prison. Il s’établit alors une spirale - prison - pas de travail - vol récidive - prison … le voleur est bouclé et la boucle, elle aussi, est bouclée.

Pour cela il fallait avoir un large réseau de connaissances dans tous les milieux et le «mouvement d’entr’aide» avait été créé en terme d’action laïque et interreligieuse (Mon père parlait souvent de relations « œcuméniques » et je trouvais que c’était un mot magnifique sans vraiment comprendre ce qu’il voulait dire). De ce fait à côté de mes parents, des paroissiens ou des amis qui pouvaient apporter leur aide, à côté des détenus libérés, il y avait aussi de temps en temps Monseigneur de Bazelaire ou un collègue de mon père, prêtre catholique à table avec nous.
Enfin il y avait un, une ou quelquefois deux « pensionnaires ». C’étaient de jeunes gens ou des jeunes filles entre 16 et 20 ans souvent étudiants, que mes parents accueillaient et logeaient contre « pension ». Il fallait bien faire « bouillir la marmite » et le salaire de pasteur de mon père n’y suffisait pas.

A la maison c’était donc vraiment la vie. La vraie vie avec de la chaleur humaine, des rires, des moments d’échanges enrichissants étonnants, un nombre inépuisable de découvertes à faire, quelquefois des moments sérieux voire émouvants quand on racontait les « drames » arrivés à tel ou tel « protégé » … de grands moments de rire, de farces. Quel environnement propice pour les détenus libérés qui redécouvraient la vie dehors, la liberté. Quelle école fantastique pour nous, les enfants et pour les pensionnaires!

Les copains

Les autres enfants de l’immeuble étaient sans aucun doute plus importants que tout.

  • M’man je vais jouer dans la cour !

Pas même besoin d’attendre de réponse, c’était seulement une information, heureux enfants que nous étions, tacitement on savait qu’il fallait rentrer quand il faisait nuit … et si jamais pris par le jeu on oubliait l’heure, nos parents ouvraient la fenêtre côté cour et nous appelaient.

Tant qu’il faisait jour on avait « quartier libre total» et on pouvait aller jouer dans le p’tit pré, le grand pré ou le p’tit bois loin de l’immeuble, des endroits d’où on ne pouvait pas nous rappeler. Heureux parents ! Ils ne se faisaient semble-t-il aucun soucis pour nous. Ils nous avaient dit qu’il ne fallait pas accepter de bonbons de gens qu’on ne connaissait pas … et le jeudi (jour de congé de l’école à cette époque) on partait souvent entre enfants (de six à huit ans) pour toute la journée avec un pic-nic.
Jeux de piste, construction de cabanes, fabrications d’arcs et de flèches ou de lance-pierres… Heureux enfants que nous étions.

Revenons à l’école

A la fin de ma 6ème (première année du secondaire), nous quittons Chambéry pour aller en Allemagne.

C’est l’époque de la guerre d’Algérie et mon père choisit de continuer sa carrière, proche des appelés qui doivent faire un service militaire “longue durée”. Certains resteront “sous les drapeaux” jusqu’à vingt-sept mois.
Le mouvement d’entraide aux détenus libérés à Chambéry est en place, rôdé et fonctionne bien. Mon père juge que, face à une augmentation des dépressions et tentatives de suicides des jeunes appelés qui sont envoyés en Allemagne pour se préparer à aller faire la guerre en Algérie (curieusement ils n’en ont aucune envie pour la plupart), sa nouvelle mission est là-bas. Elle sera complexe, difficile face au terrible problème qu’est cette guerre dont on découvrira petit à petit le lourd historique, face à la présence de militaires gradés pro OAS et de cellules FLN au sein des régiments de tirailleurs algériens entre autre, avec les enquêtes, et interrogatoires musclés menés dans les casernes elles-mêmes. On y rencontrera par exemple un jeune médecin appelé qui devra être protégé par les aumôniers (pasteur, prêtre et rabbin) après avoir dénoncé des exactions commises à l’encontre de jeunes algériens. Jacques mon frère, qui avait fait les EOR (Ecole d’Officiers de Réserve) à Saint Maixent, parti en Algérie comme lieutenant, pour 27 mois nous enverra des lettres chargées de messages terribles vivant sur le terrain, les exactions du FLN et celles des militaires français.

Moi j’ai l’âge d’aller à l’école.

A l’arrivée en Allemagne, mes parents m’inscrivent au Collège militaire français de la garnison … personne d’entre nous ne parle l’allemand et je ne pouvais que difficilement rejoindre l’école allemande.
Un bus de ramassage scolaire passe le matin dans les quartiers où se trouvent les immeubles habités par les familles d’officiers (un aumônier est assimilé au grade de capitaine). Je prends avec un certain plaisir ce bus militaire kaki. Ça fait “aventure”.

Le collège est nettement plus gai en terme d’environnement et de bâtiments que l’ancien couvent qu’était le lycée Vaugelas de Chambéry.
C’est un collège mixte et de pouvoir avoir des copains et des copines me plaît particulièrement … je pars sur des bases positives. Je vais vite déchanter.

Mêmes types de cours ennuyeux, statiques, même genre de profs, mêmes relations entre élèves …

  • T’as vu machin comment il est fringué ? Il a l’air débile !
  • Ouais, c’est un fils de sous-off. J’crois qu’son père, il est sergent ou un truc comme ça !
  • Sylviane aussi son père il est sergent (clin d’oeil entendu) !
  • Ouais mais c’est pas pareil !

Ça ne me fait pas particulièrement rire.

Bon c’est encore et toujours la même chose … c’est quand je rentre à la maison et que viennent les jeunes allemands et allemandes du club de rencontres franco-allemand que mon père s’est empressé de créer en arrivant (12 ans à peine après la fin de la guerre) que recommence la vie, la vraie vie.

Très vite je me fais des copains, des copines et apprends “vitesse grand V” l’allemand qu’ils parlent pour communiquer avec eux, avec elles … j’apprends le patois du Palatinat (“Nouna koumme, ik will Dir was sarrre” ce qui en allemand se dirait “Komm herunter, ich will Dir etwas sagen ! et en français “descends, je veux te dire quelque chose !") Ça ne m’empêchera pas d’apprendre plus tard le bon allemand (Hoch Deutsch).

ByeBye l’école !

Un jour nous sommes en classe, on frappe à la porte et sans attendre quelque réponse que ce soit, le proviseur pousse la porte. Ma place se trouve exactement en face de l’ouverture. On se doit de se lever quand le proviseur entre en classe et l’ayant aperçu le premier, je me lève, probablement quelques dixièmes de secondes plus vite que le reste de la classe.

  • Brès, trop poli pour être honnête ! lance-t-il à la cantonade, fier de son trait d’esprit. Il me regarde souriant… même pas méchant ! En effet il n’avait rien contre moi …et je n’avais jamais eu de problème avec lui.

Je me fige. Je sens mon sang se retirer de ma tête. J’entends quelques ricanements de copains ou copines évidemment. Très drôle !
Quand on a 14 ans, qu’on déteste l’école, qu’on a un poil de fierté adolescente, et de plus la petite copine du fond à gauche qu’on aimerait éventuellement séduire, on trouve moins drôle.
Je rentre le soir à la maison de très mauvais poil.
La nuit suivante j’ai beaucoup de peine à dormir. La liste de mots charmants dont je qualifie en pensée mon proviseur s’allonge … par décence je ne l’écrirai pas ici.
Je tourne et retourne l’aventure dans ma tête et cherche ce que je pourrais bien faire.

Tout à coup je trouve!
Je pense que j’ai souri tout seul dans mon lit, souri à la lune derrière la fenêtre, souri à moi-même, souri à l’idée.
Et puis j’ai attendu, attendu. Des jours, d’autres jours, peut-être deux semaines.

Toctoc ! La porte de la classe s’ouvre. Le proviseur entre. Tout le monde se lève.

  • Eh bien alors, Brès on ne se lève pas ?
  • Non monsieur, trop honnête pour être poli !
  • Brès sortez !
  • Oui Monsieur avec plaisir. Je sors et je ne reviendrai jamais.
    Il ne m’a certainement pas cru puisque personne n’est venu me rattraper. Je suis rentré à la maison en pleine journée, accueilli par ma mère étonnée.
  • Tu n’es pas à l’école ? Que se passe-t-il ?

« Je ne remettrai jamais plus les pieds dans une école ! »

Et au bout d’une semaine de refus obstinés de ma part, voyant qu’ils n’arriveraient pas à me faire changer d’avis, mes parents m’inscrivent au Centre National de Télé Enseignement (Le CNTE devenu depuis le CNED - Centre National d’Enseignement à Distance). OUF! L’école était pour moi : Un lieu de non-vie.

Ma mère a suivi les cours pour moi, fait les devoirs qu’elle me demandait de recopier, espérant que j’apprendrais quelque chose (Recopier, j’ai accepté). Elle a littéralement préparé le bac pour moi, plusieurs années (elle adorait en fait). Malheureusement, elle ne pouvait pas aller le passer à ma place. J’y suis donc allé et j’ai raté “son bac”.
Elle ne m’en a même pas voulu.
La vie est étonnante.

Au cours de mes premières expériences professionnelles, hasard, j’ai l’immense chance de me voir confier la responsabilité d’une classe d’élèves de 6ème primaire dans une école privée en Suisse.

En urgence, je dois parfaire mon orthographe (catastrophique), apprendre à gérer les quatre opérations avec virgule (je ne savais pas faire), mémoriser les “tables de multiplication” (jamais mémorisées auparavant).
Je suis appelé à beaucoup lire (je ne lisais jamais)… cela m’a pris presque toute la première année, parallèlement à mon enseignement. En 10 ans d’école présentielle et 3 ans d’école à distance personne n’était arrivé à m’enseigner ces élémentaires !

Je découvre mon immense plaisir à travailler avec des enfants. Avec cette première classe, nous nous organisons pour être aussi efficaces que possible en terme de maîtrise scolaire et aussi et surtout heureux d’être ensemble à journée faite.

Très vite je découvre que dans une relation de confiance réciproque on peut vivre l’école autrement … autrement que celle que j’ai connue mais aussi autrement tout court.
Très vite, ma classe est tellement différente d’une classe dite traditionnelle. On y fait de l’aéro-modelisme, on chante, on joue de la guitare, on fabrique du fromage, on fait du théâtre… et on bosse énormément.

Il faut dire que mes expériences passées sont un extraordinaire moteur, que l’environnement ouvert et intelligent de l’école qui m’emploie et que le public des élèves particulièrement “facile” y sont pour beaucoup.

Après quatre années au sein de cette école, je me vois proposer de participer à la création d’une école de méthodes actives. J’y travaillerai 27 ans au cours desquels j’en assumerai la direction. Une direction collective à trois personnes.
Parallèlement, je mets en place un centre d’échanges pédagogiques permettant aux enseignants de toutes les écoles publiques ou privées, qui le souhaitent, de partager leurs compétences, de continuer à se former.
Le centre se transforme en Institut de Formation Pédagogique.
A l’issue de leur formation, plusieurs étudiants et étudiantes créent de nouvelles écoles. Des écoles bilingues, des écoles actives, des écoles Montessori.
J’assume la direction pédagogique de l’une d’entre elle durant sa première année d’ouverture.

Aujourd’hui, à l’âge de 74 ans passé, je continue d’accompagner des projets d’écoles qui proposent “autre chose”.

Non ! Ces élèves n’ont aucune peine à s’intégrer dans la société et sont des professionnels comme les autres. Qui médecin ou chirurgien, qui employé de la voirie, qui enseignant, artiste, chauffeur de poids lourd, infirmière, psychologue, professeur d’Université … (on peut mettre tous ces noms de métiers au masculin ou au féminin si on passe en revue les carrières de ces anciens élèves qui sont pour certains à la retraite aujourd’hui, pour d’autres, actifs mais parents de grands enfants…). Nombreux sont celles et ceux que je revoie régulièrement, qui m’invitent à des fêtes, des rencontres.

Même si, dans la passion qui a accompagné toute ma carrière de pédagogue, il y a un fond de rage peut-être, je ne parlerai pas de vengeance mais plutôt de revanche.

Revanche évidente depuis le jour où on m’a proposé les palmes académiques françaises, que j’ai acceptées, pour la revanche, mais avec le respect qui se doit.
Non il n’y a pas que des “Monsieur Schutz” (J’ai adoré!) qui reçoivent les palmes académiques. J’ai pu confirmer, plus que découvrir, en côtoyant d’autres personnes ayant reçu ce titre honorifique que bien des enseignants et des éducateurs avaient construit leur carrière avec le profond désir de servir au mieux leurs élèves et je sais évidemment que de plus nombreux éducateurs et enseignants encore poursuivent ces mêmes buts et n’ont jamais reçu, ni ne recevront jamais cette distinction.

D’autres “distinctions” sont particulièrement gratifiantes: le plaisir d’exercer avec passion un métier utile, de construire et renforcer la confiance en soi chez les élèves qui nous sont confiés, de mettre en place tout ce qui est nécessaire et efficace pour que ces jeunes vivent leur enfance, leur adolescence avec le plus de bonheur possible et deviennent des adultes et des citoyens épanouis, généreux.

Mon parcours est ce qu’il est. Il n’a rien d’exemplaire, ni d’exceptionnel. On a vécu une période étonnante avec beaucoup de liberté et de latitude sur le plan professionnel en particulier. Une période particulièrement inventive, créative.

Aujourd’hui à presque 75 ans, je pense m’être plus ou moins débarrassé, laborieusement, même pas totalement, de l’image négative que l’école m’avait donnée de moi-même.
D’autres que je connais et qui ont vécu la même expérience, n’y sont jamais parvenu et ça je ne le pardonnerai jamais à cette école qu’on nous a fait subir.

Si l’école est un outil qui participe à la construction de la société. Que dire de son bilan aujourd’hui ? Echec (relatif ?) sur le plan économique, sur le plan sociétal et démocratique, échec sur le plan écologique, sur le plan éthique…
A moins que vous ne pensiez que tout va bien !

Aujourd’hui je me régale à utiliser les médias sociaux pour partager des idées, diffuser des messages, jouer moi aussi au “petit révolté” alors …

#balancetonécole !

Jean-Claude Brès
9 mars 2020