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Episode 8: Quelle école aujourd'hui ?

Dimensions pratiques - organisation

Au-delà des 6 « principes de base » (Axes principaux) et en cohérence avec ceux-ci, l’Ecole Aujourd’hui fait un certain nombre de choix et met en place des modalités de fonctionnement qui la définissent clairement.

Dimensions pratiques - Organisation.

Comme on l’a déjà mentionné, la question de « programmes » suivis de façon stricte ou d’absence de programmes préoccupe autant les parents d’élèves que les enseignants. Les uns comme les autres, tant qu’ils n’en ont pas fait l’expérience, considèrent qu’il s’agit d’un défi, voire d’un défi périlleux. Il est aussi possible d’adapter la façon de travailler en fonction des objectifs qu’on se donne (l’élève, l’école, les parents).
L’Ecole Aujourd’hui adopte cette solution, sur les bases des contrats tripartites (Elève - Ecole - Parents) et du contrat personnel (Elève - Tuteur). dont on trouvera les explicitations et les modèles dans le chapitre Orientation des élèves - pédagogie de projet - pédagogie du défi(P.38).
Les enseignant(e)s de l’Ecole Aujourd’hui se doivent de connaitre parfaitement les contenus des programmes qui régissent les apprentissages des élèves dans le cadre d’une scolarité « traditionnelle » dans l’environnement géographique (Pays) où ils se trouvent. Ils ne sont ni tenus de les suivre dans l’ordre proposé, ni de suivre le rythme recommandé, ni de les aborder dans leur totalité.
Aucune « obsession » par rapport à ces programmes qui sont des repères utiles et parfaitement intéressants mais qui ne dictent absolument pas les rythmes scolaires des élèves.

Face à ces programmes, les mots clé sont :

La notion de projet (Contrats tripartites et individuels).
La différenciation.
La motivation.
Le sens et la pertinence des apprentissages.
Multiplicité des entrées et des supports.
Les notions de défi et d’objectifs (ceux de l’élève).

  • Découpe du temps scolaire

  • On est accoutumé à vivre une découpe du temps scolaire en « rondelles de saucisson » de 45 minutes … chacune de ces périodes consacrée à une matière spécifique (Sciences, langues vivantes, sciences humaines, mathématiques …)

Dans beaucoup écoles il est déjà de mise de ne pas se conformer strictement, dans les classes primaires, à des tranches horaires de 45 minutes sur un thème donné puis d’aborder un autre sujet et une autre « matière » dans les 45 minutes suivantes. Cela reste toutefois une coutume qui influence encore les rythmes scolaires au niveau primaire et les déterminent résolument dans la plupart des classes secondaires.

L’Ecole Aujourd’hui organise le temps scolaire et les contenus en fonction de plages les plus larges possibles à l’intérieur des jours de la semaine.

  • Il y a en principe 9 demi-journées dans la semaine scolaire (4 jours ½) Il est nettement plus efficace et motivant de consacrer chacune de ces 9 périodes à des activités suivies (sur 2h ½) dans un domaine plus large englobant selon les cas plusieurs disciplines.

L’organisation des contenus de ces 9 périodes est bien entendu à construire chaque année en fonction de la variété et de la succession souhaitable des contenus, de la présence des adultes concernés de l’école, en fonction aussi des espaces et matériels partagés par les différents groupes d’âge.

Dans le cadre de la découpe du temps scolaire et du rythme annuel, l’Ecole Aujourd’hui met aussi en place trois « camps » d’une semaine par an.

Le premier en automne (fin octobre si possible) permet aux élèves et aux enseignants de se découvrir, de tisser des liens à l’entrée de l’année, de vivre ensemble des « aventures », premiers souvenirs communs, de se voir d’emblée, dans des situations différentes de « la classe ».

Le second, camp d’hiver (janvier – février) est un camp neige (ski – luge) Il permet de développer d’une part la dimension sportive (Ski de piste, ski de fond, luge…) et renforce les dimensions d’organisations collectives (organisation des groupes, responsabilités - rangements, repas, vaisselle…) ainsi que la gestion des soirées plus longues (jeux de société, contes…)

Le troisième est un camp d’été (mai-juin) orienté découverte et nature. Il vient « clôturer » l’année scolaire et peut aussi être un moment de création d’un spectacle, d’un événement pour la fête de fin d’année.

Constitution des classes - Groupes d’âge.
On est accoutumé à voir des « classes » constituées d’élèves du même âge et considérés d’un même niveau de compétences. On sait de toutes façons que la classe « homogène » n’existe pas.

Beaucoup de parents et beaucoup d’enseignant(e)s pensent qu’une classe à deux niveaux est plus difficile à gérer qu’une classe à un seul niveau. Cela peut sembler le cas si on souhaite une classe d’élèves alignés qui font tous la même chose en même temps. Ce n’est évidemment pas le cas de l’école qu’on cherche à décrire ici.

L’expérience nous a montré l’immense richesse de définir des groupes de « double niveau »

Si la classe homogène n’existe de toutes façons pas, dans le cadre d’une pédagogie active comme celle qui guide les choix de l’Ecole Aujourd’hui, on sait maintenant qu’on ne la souhaite pas. La présence d’élèves de deux niveaux dans chaque classe permet une relation inter-âge et inter-compétences dont la richesse n’est plus à démontrer. Les plus jeunes élèves profitant des plus grands et des activités qui sont développés pour ceux-ci. Les plus compétents y participent. Les plus grands élèves sont appelés à revoir des contenus déjà abordés qu’il leur est extrêmement utile de « revisiter », à aider les plus jeunes dans certaines situations, à relativiser la notion d’âge et de compétences … cette richesse des classes à deux niveaux est incontestable et fait déjà partie du projet pédagogique dans de nombreuses écoles dont les directions s’en font une règle (ou tout au moins un principe préférentiel).

  • Évaluation(s) -> les différentes formes en fonction des âges et objectifs.

Dans tout projet pédagogique ou éducatif il est important de pouvoir évaluer l’apprenant (ou de permettre à l’apprenant de s’évaluer), ainsi que d’évaluer son propre travail pour l’enseignant(e).

Il existe pour cela toutes sortes d’outils qui permettent d’évaluer différemment et précisément des situations spécifiques :

  • S’il s’agit de savoir où les élèves en sont par rapport à un enseignement qu’on va aborder avec eux.
  • S’il s’agit de savoir si le cours qu’on vient de donner, l’exercice qu’on vient de réaliser a atteint ses objectifs.
  • S’il s’agit de savoir comment l’élève se sent face à un contenu, une matière, sa motivation, ses doutes.
  • S’il s’agit de se préparer à un examen spécifique avec un contenu précis et qui se passe dans une forme donnée (oral, écrit, avec ou sans documents de référence …)

Ces outils sont souvent ignorés ou mal connus.

Les notes sont un moyen parmi tant d’autres et certainement le pire des moyens d’évaluation en terme de pédagogie et de psychologie, pour de multiples raisons.

  • Elles évaluent globalement et ne donnent aucune indication sur ce qui n’est pas compris ou sur ce qu’il faudrait faire pour s’améliorer.
  • Elles peuvent induire la conviction que « je suis nul dans cette matière » sans nuance alors qu’il peut s’agir de tests portant sur un élément spécifique de la matière donnée et non pas sur toute la matière (je suis nul en maths j’ai fait mes opérations toutes fausses … alors que « les opérations » ne sont pas toutes les mathématiques)
  • Elles induisent relativement directement une idée de classement entre les élèves et de compétition (alors que le classement n’a aucun intérêt pédagogique et que la compétition devrait être depuis longtemps bannie et remplacée par le défi).
  • Elles n’encouragent pas au progrès dès lors qu’elles sont « suffisantes » (je n’ai plus d’effort à faire j’ai 17 sur 20 … et les 3 points qui manquent ? )
    http://www.sbssa.ac-versailles.fr/IMG/pdf/EVALUATIONS.pdf
    http://hist-geo.ac-rouen.fr/site/IMG/pdf/eval_diag.pdf

L’Ecole Aujourd’hui propose ces outils d’évaluation en ciblant avec précision les situations ou elles sont pertinentes et participent à la réussite de l’élève.

Elle ne supprime pas radicalement et définitivement l’idée de « notes » par exemple, si le projet de l’élève va l’amener à réussir ou rater un examen spécifique qui sera noté.

Si toutefois il reste important de se donner des moyens plus précis et plus fiable que les notes quel que soit le projet d’apprentissage, il est évident qu’en préparant un test particulier dont on sait pertinemment qu’il sera noté de façon stricte (60 questions au hasard sur une série de 180 questions possibles auxquelles il faut répondre dans le cadre d’un QCM qui détermine la réussite ou l’échec -> 40 réponses exactes ou plus = réussite, moins de 40 réponses exactes = échec) on s’y préparera évidemment en s’assurant qu’on dépasse largement les 120 réponses exactes sur les 180 possibles …

Si par contre on est dans un cadre plus large de réelle compétence (capacité à répondre à toutes sortes d’attentes dans un domaine large - littéraire, scientifique …ou à faire preuve de capacités à transposer un savoir faire dans une situation nouvelle) les notes ne répondent pas de façon pertinente à un désir d’évaluation précise. De plus selon qu’on se trouve en amont d’un apprentissage, au cours d’un apprentissage ou en fin d’un apprentissage, il faudra opter pour un type d’évaluation spécifique.

  • Evaluation diagnostique

L’évaluation diagnostique fournit aux enseignants des repères pédagogiques pour organiser les apprentissages. Le diagnostic agit sur ses choix de progression, sur l’organisation interne de sa classe, sur les documents et exercices qu’il propose.

  • Evaluation formative

L’évaluation formative permet à l’élève de prendre conscience de ses propres progrès et de ses erreurs. Indique à l’enseignant comment se déroule son programme pédagogique et quels sont les obstacles auxquels il se heurte.

Elle suit une logique de régulation, elle vise à soutenir le processus d’apprentissage, à aider l’apprenant à se rapprocher des objectifs de formation ; elle s’inscrit donc dans une relation d’aide, un contrat de confiance, un travail coopératif. (Ph. Perrenoud)

  • Evaluation sommative

Sous forme de bilans et de contrôles, l’évaluation sommative renvoie à l’enseignant comme à ses élèves l’effet de leurs efforts communs. Elle informe l’institution, les parents.

  • Evaluation certificative

L’évaluation certificative est vue au contraire comme un " jugement dernier “, elle intervient à la fin d’un cursus d’études ou d’un module et, à ce stade, il n’est plus temps d’apprendre encore, c’est le moment du bilan, l’heure de vérité ; le rapport d’évaluateur à évalué est alors moins coopératif, car leurs intérêts sont divergents, l’évaluateur veut établir de façon aussi réaliste et précise que possible le niveau de connaissance et de compétence atteint par l’apprenant, alors que ce dernier tente de faire illusion ; l’évaluation certificative est donc une variante du jeu du chat et de la souris. (Ph. Perrenoud)

  • Auto-évaluation

L’auto-évaluation selon le mémoire de fin d’études HEP-VS (Dirigé par Alexandre Buysse- rédigé par Heidi Cox) https://doc.rero.ch/record/22451/files/Heidi_Cox.pdf<br>
Parmi ces moyens se trouvent les stratégies d’autorégulation qui sont une composante essentielle de l’apprentissage autorégulé, lequel est né dans les années 70 d’une envie d’impliquer plus fortement l’élève dans ses apprentissages (Zimmerman & Martinez-Pons, 1986) et l’autoévaluation qui est, depuis son origine, « étroitement associée aux approches pédagogiques qui se sont donné pour mission le développement de l’autonomie » (Scallon, 1997, p.28).

  • Evaluation continue

L’évaluation continue est une évaluation permanente qui s’exerce à tout moment de l’apprentissage. Elle s’oppose à l’évaluation périodique, qui n’évalue qu’un nombre limité de travaux réalisés dans le cadre d’un contrôle sommatif. Elle ne doit pas être confondue avec l’évaluation qui accorde systématiquement une note ni l’évaluation qui procède en faisant passer continûment des contrôles aux élèves.
En évaluation continue, tous les exercices d’entraînement sont évalués, soit par l’enseignant, soit en autocorrection (individuelle ou collective), et le processus d’évaluation profite de la diversité des sources primitives (interventions orales, interactions à l’interface d’un dispositif technologique, questionnement ou problématisation en groupe, etc.). De cette manière, l’enseignant obtient une évaluation plus fine, plus pertinente et plus juste de chaque élève, puisqu’elle est basée sur un large éventail de données. En outre, si l’évaluation continue permet à l’enseignant de gagner du temps (par rapport à une grosse évaluation périodique), elle peut être très utile à l’élève lorsque celui-ci en connaît régulièrement ou rapidement les résultats.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Évaluation_continue

  • Relations aux familles.

  • Notion de contrat tri-partite

Il est non seulement légitime mais indispensable que les parents ou les responsables d’un enfant soient associés à son projet éducatif et d’apprentissages dans le cadre de l’école.

L’école n’est pas le seul lieu d’apprentissage pas plus que le seul lieu d’éducation. La famille non plus. Une relation aussi concertée que possible est sans aucun doute un gage supplémentaire de succès et d’harmonie pour tous (Elève, Parent, Ecole)
Afin de matérialiser et de formaliser cette concertation, l’Ecole Aujourd’hui utilise un document que l’on nomme « le contrat tripartite ».

Il permet de clarifier les attentes, les envies et les moyens de chacun des trois intéressés.

Le contrat tripartite est un outil d’information, de régulation et d’orientation permettant à chacun de se donner des objectifs, à court, moyen et long terme aussi clairs que possible, de baliser le parcours de l’élève en tenant compte de ses souhaits, de ses moyens et de sa situation du moment. Le contrat tripartite permet également de mettre en place les moyens pratiques pour chacun d’orienter au mieux les actions pour avancer étape par étape de la façon la plus harmonieuse possible vers les buts qu’on se donne. Des buts qui peuvent être appelés à évoluer, changer avec le temps.

C’est un document que l’école doit penser et rédiger en fonction de tout le reste de l’organisation de celle-ci. Ce document est probablement appelé à être « retouché » par l’institution, retravaillé chaque fois que cela semble nécessaire.

Par expérience il semblerait recommandable qu’au moins une réunion annuelle de l’élève avec son enseignant(e) et son/ses parents soit consacrée au remplissage du contrat tripartite. Il peut être utile voire indispensable de réitérer ce travail plusieurs fois au cours de l’année selon l’élève, les parents, les événements vécus …
Généralement il est bon que cette réunion « tripartite » soit précédée d’un moment où l’élève s’y prépare seul avec son enseignant(e) ainsi que d’un moment ou le(s) parent(s) échangent avec le(s) parent(s) seuls. Chacun, chacune doit prendre conscience de l’importance et du sérieux de ce « contrat » afin qu’il matérialise des objectifs souhaités par chacun, raisonnables (même s’il peut s’agir de gros défis), réalisables …

  • Portfolio individuel et orientation des élèves.

  • Méta-cognition (savoir qui on est et comment on fonctionne)

La « méta-cognition » a été un concept très à la mode dans les années 70.

Si aujourd’hui elle ne fait plus office de projet « central » elle reste un outil extrêmement utile et souhaitable. Il s’agit d’un chapitre important du projet de l’Ecole Aujourd’hui. Faire acquérir aux élèves des outils leur permettant un accès à la dimension de « méta-cognition » passe aussi par une formation des enseignants dans ce domaine. Il y a des spécialistes de la chose qui peuvent les préparer à développer attitudes, pratiques et matériels indispensables à un tel projet. Un élève qui se connaît bien, sait comment il fonctionne, est renseigné sur ses propres sentiments, ses émotions, les stratégies qui lui conviennent et qui est capable de faire un point aussi clair et complet que possible sur lui-même, sur l’environnement qui l’entoure et sur les modalités de l’un et de l’autre possède un « outil » qui lui sera d’une immense utilité tout au long de sa vie.

L’Ecole Aujourd’hui propose de mener avec chaque élève, dès le plus jeune âge un « travail » dans ce domaine : Un portfolio individuel qu’on retrouvera dans le chapitre concernant l’orientation des élèves.

Dès le plus jeune âge et tout au long de la scolarité, un « portfolio individuel » accompagne l’élève. Il prend toutes les formes adéquates en fonction de l’âge des élèves (papier – numérique – blog …)

Orientation des élèves - pédagogie de projet - pédagogie du défi.

  • Projet personnel annuel

Dans le but de donner à chaque élève l’occasion de poursuivre un projet véritablement personnel (donc un projet et un sujet qui ne sont imposés par personne), d’expérimenter le fait de mesurer ce qu’on se sent capable de réaliser avant de se lancer dans un nouveau projet, d’apprendre à planifier, à respecter un engagement vis à vis de soi-même et de se tenir à un agenda, l’Ecole Aujourd’hui demande à chaque élève d’annoncer un « projet personnel » chaque année. L’élève choisit librement un adulte dans l’école qui sera son « coach» dans le cadre de ce projet. Ce peut être son enseignant(e) comme un autre adulte de l’école. C’est à l’adulte de savoir combien d’élèves il se sent capable de « coacher » et d’apparaître ou non sur la liste des coachs ayant des disponibilités. Un adulte peut, pour des raisons personnelles, refuser de devenir le coach d’un ou une élève. Il est important de préparer les adultes de l’école à décliner une telle demande. Il faut par contre s’assurer que tout élève aura un coach à disposition.

  1. Ce projet peut avoir la dimension que souhaite l’élève (petit, moyen ou grand). C’est l’occasion d’apprendre à auto-évaluer ses capacité, à se projeter dans le temps.

  2. Ce projet peut être réalisé seul ou avec l’aide d’autres personnes (ce peut être aussi l’occasion d’apprendre à gérer d’autres personnes, voire à diriger une petite équipe et aussi d’apprendre à savoir profiter positivement des aptitudes, compétences d’autres personnes.

  3. Un document « Guide pour le projet personnel » permet à l’élève de s’organiser la première fois puis de s’affranchir progressivement de toute forme de « contrainte » externe par la suite (le guide fait intervenir un adulte dans l’organisation, la mise en œuvre et le suivi la première fois et celui-ci disparaît progressivement des futurs projets).

  4. Un contrôle de l’existence du projet personnel annuel est faite par un adulte chaque année (Le Coach). Des évaluations intermédiaires en terme d’aide et d’accompagnement, conseils sont prévues lors de la première rencontre. Une évaluation finale vient accompagner chaque année l’auto-évaluation de l’élève.

Au cours de l’année donc, le coach suit le développement du projet de l’élève et s’assure que celui-ci reçoit les conseils, les aides éventuelles… utiles à la réalisation du projet.

A la fin de l’année l’élève rédige une auto-évaluation de son propre projet (réalisé totalement ou partiellement), le « Coach » de l’élève commente et éventuellement complète celle-ci.

Oui au défi – Non à la compétition !

  • L’école « Aujourd’hui » ne met rien en œuvre en terme de compétition individuelle. Là encore il ne s’agit pas de formater les élèves et de leur imposer une façon de voir univoque à la manière d’un précepte (ou « prescription ») en ce qui concerne la notion de compétition. L’Ecole Aujourd’hui fait simplement le choix de ne pas promouvoir ni même utiliser la compétition. Libre à l’élève de pratiquer des activités externes à l’école basées sur la compétition comme « motivation » et de se faire sa propre opinion sur les bienfaits ou les méfaits de celle-ci.

Nous sommes toutefois profondément convaincus que la compétition n’est pas favorable à un développement harmonieux des relations humaines et contient même des dimensions pernicieuses et philosophiquement très discutables voire inacceptables.

Albert Jacquard s’exprimant au sujet de la compétition écrit :

« C’est une pure folie! L’idée selon laquelle, dans chaque secteur, dans chaque discipline, il faut qu’il y ait un premier, un deuxième et un troisième est une aberration. La compétition, c’est la volonté d’être meilleur qu’autrui, de le dépasser. Quitte à tout faire pour le détruire. Dans le domaine du sport, la compétition engendre le dopage, les pots-de-vin. Elle transforme des êtres humains en une nouvelle espèce, intermédiaire entre les humains et les monstres. Dans le domaine économique, elle génère les escroqueries, les actions malveillantes ou agressives entre sociétés concurrentes… Je suis absolument contre la compétition. En revanche, je suis absolument pour l’émulation. »

http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/albert-jacquard-je-suis-absolument-contre-la-competition-mais-pour-l-emulation_1374900.html

C’est l’occasion de sélectionner les personnes les plus dangereuses ajoute-t-il :

https://www.youtube.com/watch?v=9jSGeXT5mow

Le fait de vouloir se dépasser soi-même et atteindre au meilleur possible nous semble par contre extrêmement louable, voire souhaitable et tous les arguments positifs entendus généralement lorsqu’on cherche à défendre le concept de « compétition » sont tous sans exception également présents dans la notion de « défi».

Un maximum d’activités, de jeux, de tournois … font l’objet de défis (atteindre un but difficile, individuellement ou en équipe, se dépasser soi-même…) Ce choix d’opter pour le défi et jamais pour la compétition (contre l’autre ou pour être le premier / la première) est un choix très mûrement réfléchi. Il s’agit bien sûr d’un choix philosophique mais parallèlement un choix d’efficacité face aux défis à relever par les nouvelles générations : défis technologiques, défis écologiques, défis économiques, gestion de la planète pour le bien de chacun(e) et pour le bien de toutes/tous.Individuel et collectif

Le projet de l’école est de développer au maximum chez chaque élève les capacités à travailler, progresser individuellement et collectivement. Il s’agit bien de ne pas développer l’un sans l’autre mais d’en finir immédiatement avec l’école qui valorise essentiellement voire uniquement la réussite individuelle.

  • Recherche, créativité, production et partage…

Dans tous les domaines, l’école propose des activités qui impliquent un maximum de créativité et de recherche.
Elle préfèrera systématiquement la recherche par les élèves de solutions aux problèmes posés à des « processus » stéréotypés, prémâchés, enseignés, appris par cœur ou par « exercices ».

Elle proposera un maximum de situations impliquant un certain degré de créativité plutôt que des schémas à suivre.

Elle demandera aussi souvent que possible de passer par de la production personnelle ou en groupe plutôt que de l’apprentissage ou de l’exercice pour acquérir des savoirs et des savoir-faire.

Alors que traditionnellement l’école avait banni (ou très peu encouragé) la collaboration, la notion de « copiage » disparaît de ce projet pédagogique et éducatif.

Le copiage, le « piratage », l’interprétation de ce qui est fait par d’autres, la collaboration et l’appropriation sont vivement encouragés. Toutes ces dimensions s’accompagnent de l’apprentissage des règles éthiques de base et de rigueur dans les domaines de la recherche (citer ses sources, reconnaître et mentionner le travail des autres…) Il s’agit là d’armer au mieux les élèves pour un monde interconnecté où la collaboration est indispensable et où les expériences des uns se doivent de servir aux autres pour un bénéfice collectif.

  • Découverte et connaissance des métiers, du monde professionnel, des carrières alternatives …

A l’Ecole Aujourd’hui, chaque fois qu’une occasion se présente, on met l’élève au contact des personnes engagées dans la vie professionnelle et qui peuvent « raconter leur métier » en souligner les intérêts, les avantages ainsi que les éventuelles difficultés, contraintes … Dans la mesure du possible, on mettra les élèves dans des situations leur permettant d’expérimenter - à leur niveau et selon leur âge - des moments de travail « en situation réelle » (Voir le projet lecture dont le moment de travail en rayon comme « conseiller » dans une librairie.

  • Relations au sein de l’école. Règles et discipline.

Je souhaite illustrer ce propos d’une anecdote que je trouve aussi «drôle » que significative.
Dans un collège « un peu sensible » comme on a usage de le dire, proche de chez moi (Elèves de 13 à 15 ans), un nouveau directeur s’est dit que les jeunes avaient besoin de savoir exactement ce qu’il ne « fallait pas faire » et combien « cela coûtait » en cas de transgression. Il espérait ainsi faire notablement diminuer les comportements inadéquats, le non respect des personnes et des lieux. Il souhaitait « être clair » vis à vis des élèves et établir des règles et des sanctions précises et connues de tous. Cela peut sembler tout à fait cohérent et louable.
Il a donc établi une liste très complète de tous les comportements inadéquats connus, récurrents et même potentiels, et des sanctions prévues en cas de « passage à l’acte », qu’il a affichée dans les endroits stratégiques du collège et fait distribuer aux élèves par les enseignants.
Ses attentes ont été bien déçues. De façon incompréhensible, le taux d’incivilités, de déprédation de matériel et d’agressivité a augmenté très sensiblement.
Le phénomène a donc donné lieu à une enquête interne à l’école … pour découvrir qu’un certain nombre d’élèves avaient lancé un « concours » :
A celui qui couvrirait le maximum d’items listés. Le grand gagnant aurait été celui (ou celle) qui pouvait le premier « faire la liste complète » !

Il semblerait qu’il faut donc s’y prendre autrement.

L’expérience nous montre qu’une règle ne peut être respectée que si un certain nombre de paramètres (évidents) sont assurés.

  • Le tout premier est bien sûr que le règlement soit connu !

Nombreux sont les lieux régis par des règlements dont les usagers n’ont tout simplement pas connaissance.

Le second est que le règlement soit compris … d’une part quant au vocabulaire au moins et au sens en suite.

Une règle sera d’autant mieux respectée si on a pris le temps de la « partager » avec celles et ceux qu’elle concerne, mieux encore si on a pris le temps de partager les questionnements qu’elle peut soulever.

Enfin une règle sera particulièrement bien respectée si on a mis en place un processus qui permet de la construire avec celles et ceux appelés à devoir la respecter.
Dans ce sens, diverses démarches éducatives et pédagogiques sont particulièrement propices à assurer au mieux les conditions requises pour que les règles de vie commune et de l’établissement soient respectées.

  • La pratique de la philosophie dès le plus jeune âge (Communautés de recherche philosophiques) favorisant la réflexion autour de thèmes comme L’Identité - La différence - L’identité sexuelle - La violence - L’injure - Le respect - La tolérance…

  • La pédagogie institutionnelle ( Fernand Oury -> conseil de classe, conseil d’école )

  • La discipline positive (https://www.espacesansviolence.org/2012/)

  • La médiation par les pairs (qui peut être une forme d’application pratique au sein de l’école des communautés de recherche philosophiques).

  • Les « parrainages » au sein de l’école (les plus grands, les plus anciens élèves sont parrains d’un plus jeune, un nouveau).

  • Développement personnel et gestion de la discipline

Les outils ne manquent pas. Ils ont déjà été mentionnés et pour certains explicités : pratique de la philosophie - gestion des émotions - philosophie positive, conseil de classe - conseil d’école - meta-cognition - médiation par les pairs.
L’Ecole Aujourd’hui les introduit tous progressivement. Ce sont des outils que les élèves construisent au cours de leur scolarité. Aucun ne peut s’acquérir comme un produit « sur étagère » tous sont proposés au fur et à mesure de l’année et dans un format qui correspond aux âges concernés

  • Laicité et fait religieux.

Bien que l’Ecole Aujourd’hui s’affiche comme résolument laïque, une place est faite aux religions dans un tout premier objectif « culturel » et également dans une vision de tolérance et de respect des origines et traditions diverses.

Les nationalités multiples des élèves sont l’occasion de parler des traditions et religions liées à leurs pays d’origine. Lors de fêtes religieuses concernant ces pays, l’élève, voire sa famille peuvent animer des présentations à l’école, permettant à chacun de connaître les multiples croyances, rites et coutumes que l’on peut rencontrer à travers la planète. Un programme « d’histoire des religions » permet aux élèves de construire une culture de base dans ce domaine.

  • Technologies et communication.

Dans un monde où nous sommes aujourd’hui totalement interconnectés en permanence, cette dimension doit être prise en charge tant sur le plan pédagogique, qu’éducatif, éthique …Il s’agit d’un domaine que les élèves doivent aujourd’hui maitriser au mieux. Ce doit être une part riche, fouillée, réfléchie, structurée … du projet d’école.

L’Ecole Aujourd’hui est bien entendue équipée sur le plan informatique tant pour les adultes que pour les élèves.

Sur le plan « structurel », un environnement numérique de travail (ENT) permet aux adultes de gérer toute la partie administrative de l’école (Inscriptions, budgets, salaires, horaires, présences …) ainsi que la partie «pédagogique » (tous échanges de documents entre enseignants, élèves, parents…)

L’accès des élèves à internet est « sécurisé » minimalement par des moyens numériques divers, mais plus encore par des formations à l’usage d’internet et des médias sociaux. Pour cela des intervenants externes forment les enseignants et les élèves et des ateliers internes à l’école leurs donnent l’occasion de mettre en pratique ces compétences.

De nombreuses associations et de nombreux sites internet permettent de mettre en place des espaces de réflexion et de formation à l’usage d’Internet par les élèves.

Par exemple ce site du portail pédagogique de Wallonie en Belgique :

http://www.enseignement.be/index.php?page=26149

  • L’atelier « multimédias » offre un environnement complet couvrant toutes les activités informatiques et de communication (Journal, blog, création de sites internet, Gestion des images et des photos, web-radio, Web-TV, captation vidéo, montage et publication …) Il inclut un « studio communication » (Radio, vidéo et TV).

  • L’atelier « technologies » propose du travail en robotique scolaire, dès le plus jeune âge avec des robots de type « beebot » puis de la programmation/codage en scratch par exemple. Chez les élèves de fin de primaire et de début du secondaire, c’est « legomindstorm » qui a été choisi. Enfin chez les plus grands, on s’oriente vers le robot « Thymio » (D’autres supports peuvent apparaître selon le projet et il est ceratin que c’est un domaine où chaque année probablement, de nouveaux robots et de nouveaux environnements seront proposés).

  • La technologie passe également par des activités de modélisme, maquettisme -> Aéro modélisme – maquettes diverses et d’architecture Maisons de rêve…
    A l’Ecole Aujourd’hui, des locaux, des outils, du matériel et du temps sont consacrés à ces activités.

  • Internationalisme - langues et cultures

Dans un monde ou l’anglais (et peut-être une autre langue un jour - qui sait ?) est devenue langue de communication, il est évident que la maitrise de celle-ci se doit d’être assurée dans l’école. Toutefois une langue de communication ne remplace pas à elle seule l’expérience intellectuelle, sociale et culturelle de l’apprentissage de «plusieurs langues ».

L’école doit proposer le plurilinguisme dès le plus jeune âge.

Les écoles bilingues et multilingues ont maintenant fait la preuve que d’une part l’apprentissage de plusieurs langues dès le plus jeune âge n’était que souhaitable et que celui-ci devait se faire « en immersion ».

il s’agit d’une procédure pédagogique visant à assurer la maitrise des compétences attendues en assurant une partie des cours et des activités pédagogiques de la grille horaire dans une langue moderne autre que le français en vue de l’acquisition progressive de cette autre langue. En Europe, le principe de l’immersion est connu sous le nom de CLIL (Content and Language Integrated Learning) ou EMILE (Enseignement de matières par l’intégration d’une Langue Etrangère).

http://www.emilangues.education.fr/files/par-rubriques/documents/2009/questions-essentielles/ort_enseignement_emile-rapport_eurydice_2006.pdf

https://fr.wikipedia.org/wiki/Immersion_linguistique

Au plan architectural :

L’environnement et les infrastructures ont une influence capitale en relation avec la qualité du projet pédagogique, avec la qualité de vie des élèves comme des professionnels de l’école.

Bien que la mise en place du projet pédagogique et éducatif de l’Ecole Aujourd’hui, soit réalisable dans tout environnement, dans l’idéal, on rêverait d’une construction adaptée qui ferait l’objet d’un échange très attentif, argumenté et réfléchi entre l’architecte et l’équipe de direction et l’équipe pédagogique.

  • Le mobilier doit être pensé avec comme principales qualités la mobilité, la modularité.

  • Des aménagements doivent permettre des zones d’isolement pour de petits groupes, des zones d’intimité.

  • La salle polyvalente devrait être le « cœur » du bâtiment principal (aphithéâtre pouvant contenir tous les élèves, les enseignants et les parents. Des expériences de salles de spectacle conçues comme un amphithéatre romain ont montré tout l’intérêt que cela pouvait présenter avec scène couverte ainsi qu’une partie des gradins, zone couverte et chauffable prolongée par des gradins extérieurs couvrables en cas de pluie ou de trop fort soleil.

  • Chaque groupe-classe a une salle personnalisée, ce sont essentiellement les enseignant(e)s qui se déplacent.

  • Certaines zones sont pensées selon le modèle « open plan » et plusieurs classes peuvent travailler ensemble.

  • Zone ou bâtiments spécifiques (Bibliothèque - Art et artisanat- Sports - sciences et technologie - Studio insonorisé Radio -> enregistrements …)

  • Un préau couvert et une cour à ciel ouvert.

  • Formations des enseignant(e)s et évolution permanente du projet.

La formation continue des enseignants (et des responsables d’une école) est maintenant reconnue comme indispensable au bon développement de tout projet.
Trois options s’offrent aux professionnels dans ce domaine et l’Ecole Aujourd’hui les met toutes trois en œuvre :

  • Formations à l’interne et projets d’école
    Dans le cadre des projets d’école (soit de toute l’institution, soit de quelques classes dans un cadre de projets interclasses), en ce qui concerne les problématiques liées spécifiquement à des âges précis (apprentissage de la lecture, de l’écriture…). Des moments sont consacrés à de la formation avec la venue d’intervenants externes, spécialistes du domaine.

  • Formations ouvertes inter-écoles
    Si certaines formations concernent des projets spécifiques à l’école et si pour des raisons de nombre on souhaite limiter celles-ci aux enseignants de l’institution, il est particulièrement enrichissant de partager des formations avec d’autres enseignants d’autres écoles. Elles permettent de ne pas « rester en vase clos » et de découvrir d’autres collègues qui apportent des visions, des techniques, des pratiques auxquelles on n’aurait pas pensé. Elles permettent de mesurer où se situe notre institution par rapport à d’autres face à telle ou telle problématique. Elles peuvent déboucher sur des collaborations entre écoles… des rencontres aussi entre les élèves de différentes institutions, de divers quartiers voire villes.
    L’air frais a toujours été bon pour la santé !

  • Revisiter le projet annuellement - Semaines pédagogiques.

Les semaines pédagogiques « rituelles » sont au nombre de deux.
L’une a lieu a la fin de l’année scolaire après que les élèves ont quitté l’école. La seconde au début de l’année scolaire suivante, avant l’arrivée des élèves.
Elles servent évidemment à « re-visiter » le projet de l’école à travers un bilan aussi complet que possible (ce qui a bien fonctionné, ce qui a posé problème…) et des projets nouveaux (ceux qu’on a « envie » d’initier, ceux que les évolutions nouvelles sur les plans pédagogiques, technologiques, philosophiques, les recherches en éducation, les nouvelles tendances proposent et peuvent permettre à l’Ecole Aujourd’hui de ne jamais être « celle d’hier »).
Bien organisées sur les bases d’un planning précis, ces semaines pédagogiques permettent aussi des échanges entre collègues qui n’ont pas eu le temps d’avoir lieu en cours d’année, également des moments de tri, d’organisation pratique, de rangements… et des moments conviviaux.

  • L’école intra-muros et extra-muros

  • Quels aspects, quels environnements, quelles missions ?
    Activités culturelles. Théâtre concerts …
    L’Ecole Aujourd’hui met en place tout au long de l’année des activités culturelles pour les élèves. Adaptées aux différents âges (Théâtre de marionnettes, théâtre, concerts, ballets…)
    La visite des musées de la ville (et des villes proches) fait également partie des activités culturelles de l’école.

Ceci n’a rien de bien particulier ni de bien novateur. Toutes les écoles, j’imagine, le font. Toutefois (comme dans d’autres écoles bien entendu) l’Ecole Aujourd’hui ne prend jamais ces « sorties » comme de simple moments de loisir et prépare attentivement les élèves à ce à quoi ils vont assister. Elle choisit également ces moments culturels si possible en lien direct avec les projets de l’école, des classes.

Citoyenneté « La cité et moi »

Vivre dans une ville offre des avantages (et des inconvénients bien entendu). Il nous semble important que les élèves connaissent bien leur ville et comprennent bien son fonctionnement.

Savoir comment la ville est alimentée en eau, en gaz, en électricité, comprendre comment on traite les eaux usées, comment on entretient les infrastructures (canalisations diverses, câblages électriques, téléphoniques, fibre optique …), comment fonctionne la voirie, le ramassage des ordures et le tri des déchets, le nettoyage des rues, l’organisation de la circulation (deux roues, voitures, camions, transports publics, piétons…) connaître les missions des services de santé, des hôpitaux, des pompiers de la police et leur organisation… sont des sujets qui intéressent généralement la plupart des élèves et leur permettent une meilleure compréhension de leur environnement de vie.
Cela peut également leur permettre un regard « critique » et un désir d’actions citoyennes.
Institutions – Infrastructures – Organisation – de la ville – Circulation – Accès handicapés – Accueil marginaux ou étrangers…

L’Ecole Aujourd’hui ne s’arrête pas à l’heure de la fin des cours et ne se limite pas aux clôtures entourant le campus.

L’Environnement Numérique de Travail (ENT) met d’une part à disposition de chacun (élèves, enseignants et parents) toutes les ressources utiles (contenus des cours, exercices … aussi bien que tous les contenus « administratifs » horaires, plannings divers, listes de classes …

L’ENT permet de façon extrêmement simple, pratique, d’échanger des messages, des documents de toutes sortes (textes, images, vidéos, fichiers son…) entre élèves, entre élèves et enseignants et avec les parents.

Cet environnement numérique est disponible dans l’école, à la maison et à partir de n’importe quel matériel (ordinateur, tablette ou smartphone), de quelqu’endroit où l’on peut se connecter.

ENT – Classe inversée

S’inspirant des pratiques de « classes inversées », les élèves sont appelés à recueillir et/ou prendre connaissance de toutes les informations utiles à préparer une séance de travail à l’école.
On ne perd pas le temps de donner des informations que les élèves peuvent découvrir seuls, ce que l’on faisait habituellement dans les cours traditionnels. Les élèves sont guidés dans cette prise de connaissance des informations utiles au travail en classe grâce à des documents préparés par les enseignants.
En classe on travaille alors de façon active à la construction de savoir et de savoir-faire, puisque les informations de base ont été acquises en dehors de la « classe ». Toutes les éléments constituant ces séances de travail en autonomie de la part des élèves sont disponibles dans l’ENT. Ces documents sont partageables par tous les enseignants qui les enrichissent en permanence.

Ecole à distance

A partir des contenus de l’ENT, il est possible de construire des Moocs (Massive Online Open Courses) et de proposer une « école à distance » Elle permet entre autre à un élève absent (Voyage, maladie, accident …) de rester en contact avec son école, ses enseignants et ses camarades.

Ecole à temps partiel

De plus en plus fréquemment des parents seront en situation de pouvoir travailler à distance, sur des durées variables. Certains pourront en profiter pour envisager des voyages en famille à divers moments au cours de l’année scolaire.

Parents et élèves souhaiteront pouvoir garder un contact suivi avec les activités proposées par l’école et éventuellement faire profiter celle-ci de l’expérience de leur voyage.

Il est indispensable de prévoir aujourd’hui la possibilité pour un jeune de profiter d’une expérience enrichissante de voyage avec sa famille sans prétériter ses études, et en gardant contact avec son école.

Prochain épisode ” Recontextualisation “ le 16.02.2020