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L’importance de la pédagogie

Impact de l’approche Montessori sur le développement de la gestion de la performance

5 ans de recherches, de lectures et d’analyses ont permis à Solange Denervaud de mener à bien une thèse sous la direction de Patrick Hagmann professeur de sciences et biologie à Lausanne.

Qui est Solange Denervaud ?

Solange Denervaud est diplômée de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) en bio-ingénierie. Elle a également été formée à l’enseignement Montessori et a enseigné à l’École Montessori Vevey, en Suisse.
Doctorante en neurosciences affectives à l’Université de Genève, elle a orienté ses recherches sur la compréhension de l’impact de l’environnement pédagogique sur le développement cérébral des enfants de 5 à 13 ans afin de comprendre comment les émotions sont reliées aux résultats académiques et sociaux.
Le Pôle Education a eu la chance d’être invité à une présentation de la thèse de Solange Denervaud menée avec brio. Ce fut un moment privilégié. Nous partageons avec vous un résumé de cette présentation et vous invitons à suivre Solange Denervaud dans ses publications. (Voir en fin d’article)

Dans sa thèse, elle a mené à bien une étude comportementale complétée par de l’imagerie afin d’avoir une vision globale et complète du développement de l’enfant en milieu scolaire.
Le titre de sa thèse : « L’importance de la pédagogie, impact de l’approche Montessori sur le développement de la gestion de la performance » aborde le thème de la gestion de la performance. C’est le fait de s’adapter à l’inattendu qui peut intervenir dans différents domaines moteur cognitif émotionnel, et qui englobe aussi la gestion de l’erreur.
Des études montrent que le cerveau détecte l’erreur avant de l’avoir produite afin par la suite d’apprendre de l’erreur. Mais on sait aussi qu’on apprend de nos erreurs ainsi que de celles des autres surtout lorsqu’il y a coopération entre les élèves.
La gestion de l’erreur se développe entre 3 et 14 ans et peut être influencée par les pratiques pédagogiques mises en place.

Dans la thèse de Solange Denervaud, une étude comparative a été faite entre la gestion de l’erreur dans une pédagogie traditionnelle et celle dans une approche Montessori.
Avec un parcours traditionnel les élèves font beaucoup d’exercices pour apprendre alors que dans une pédagogie Montessori ils expérimentent pour apprendre.
Lorsque l’élève est amené à avoir une pensée créative on a de meilleurs résultats et des bénéfices des fonctions évolutives pour l’apprentissage dans la famille même si il y a des problèmes.

On constate que dans une pédagogie Montessori les élèves essaient et répondent plus rapidement même si ils font une erreur. Tandis qu’avec une pédagogie plus traditionnelle, les élèves ne répondent pas si ils ne sont pas sûrs. Ils vont jusqu’à mémoriser les bonnes réponses afin de faire juste la fois suivante
On remarque aussi que les élèves Montessori vont apprendre et mémoriser leur raisonnement bien qu’ils ne développent pas de fonctions exécutives plus élevées que les élèves dans une pédagogie traditionnelle. Par contre ils sont plus créatifs.

L’expérimentation dans cette thèse s’est faite sur 250 élèves et 55 adultes. Beaucoup de tests ont été effectués et ont montré que dans une pédagogie axée sur la créativité et l’expérimentation les résultats sont meilleurs. Dans une pédagogie Montessori les élèves sont mis face à un matériel qui leur permet d’être autonome et de construire leur apprentissage en profitant de leurs erreurs. Ce qui n’est pas le cas d’une pédagogie plus traditionnelle dans laquelle c’est l’enseignant qui guide l’élève plus que le matériel mis à disposition.

Cette thèse est une première expérimentation que Solange Denervaud compte bien poursuivre en affinant ses recherches.

Vous pouvez suivre Solange Denervaud au travers des ses livres et d’un lien :