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Episode 3: Quelle école aujourd'hui ?

Les programmes scolaires officiels sont-ils incontournables ?

L’enseignant (comme l’institution ou le parent) est toujours pris en tenaille entre les programmes proposés par le système d’éducation nationale et les contenus et pratiques qu’il semblerait largement plus judicieux de proposer en fonction du contexte historique, du lieu dans lequel on se trouve, des besoins réels de la société… et du plaisir qu’on trouve à apprendre, à travailler.
Il y a d’une part la réalité des contenus exigés lors des passages d’examens pour accéder à des études longues ou à un apprentissage, et d’autre part ce qui sert l’intérêt de l’élève en tant qu’apprenant ici et maintenant (aujourd’hui) et semblerait lui être plus utile quant à son avenir de futur professionnel, de citoyen ou son devenir d’adulte afin qu’il soit aussi équilibré et épanouis que possible.
Il existe plusieurs choix possibles. On peut mentionner les trois suivants :

  • Se conformer strictement aux programmes, contenus et méthodes proposées par le système éducatif en vigueur pensant ainsi offrir la meilleure garantie de réussite aux examens visés.
  • Proposer des contenus et des méthodes alternatives tout en trouvant des solutions pratiques, techniques pour assurer les compétences indispensables à la réussite scolaire dans un cadre « traditionnel » ou face à des examens auxquels l’élève va être confronté.
  • Proposer des contenus et méthodes alternatives en « faisant le pari » qu’elles permettront aussi d’atteindre ces compétences conformes aux examens en place ou encore de faire le pari que l’élève n’aura pas besoin de ces examens et diplômes dans sa vie d’adulte.

Il faut aussi mentionner les systèmes éducatifs alternatifs du type « école du libre progrès » qui, eux, font un « pari total » et se préoccupent en priorité de l’épanouissement de l’élève, ici et maintenant.

« Sudbury »

« non-scooling »
(http://www.relationship-affairs.com/Non-schooling.html)

« et un-scooling »
(https://apprendreenliberte.wordpress.com)
Il s’agit bien là d’un choix important et sérieux puisqu’il aura évidemment une incidence sur la vie future des élèves concernés.
Tant qu’on n’a pas expérimenté - et ce suffisamment longtemps - des méthodes dites alternatives, par exemple les « méthodes actives » mise en place dès le début du 20ème siècle - Célestin Freinet - Maria Montessori - Adolphe Ferrière - Fernand Oury

(Pédagogie active)
on ne peut pas vraiment parler de « choix » mais plutôt de « pari ».

On peut donc comprendre les réticences, voire les peurs de certains parents et même de certains enseignants. Des expériences sur la durée ont maintenant fait la preuve de l’intérêt et de l’efficience de ces méthodes et c’est entre autre à partir de celles-ci que l’école aujourd’hui pourrait construire son projet. On peut aussi se poser la question de savoir s’il est indispensable de faire un choix exclusif entre ces diverses possibilités (programmes stricts ou le pari d’alternatives pédagogiques) ou s’il ne serait pas possible d’adapter attitudes et moyens mis en œuvre en fonction de l’objectif ou des objectifs que se donne l’élève (…le parent, l’école).

Prochain épisode " Expérience personnelle “ le 10.11.2019